Jérôme DELAS

Prêter serment, en la Cour d’Appel de BORDEAUX en 2004, ne relevait pas, pour moi, de l’évidence. L’exercice restait intimidant et je n’étais pas certain d’avoir « la vocation ».
Mon intérêt pour l’économie, les relations de travail, le droit social m’amènent à la profession d’avocat. L’avocat au service des acteurs économiques, des entreprises, leurs dirigeants et collaborateurs m’apparaît comme un réel centre d’intérêts et de satisfaction. Intérêt pour les relations humaines d’abord ; satisfaction de penser - de façon un peu présomptueuse probablement - que l’on participe à la création de quelque chose.
La même année, j’intègre le cabinet individuel d’Alain Guérin, à l’activité prédominante en droit du travail. J’en suis le collaborateur durant 5 ans. C’est une période d’un travail soutenu et d’un apprentissage en commun riche.
J’en suis l’associé 13 années de plus (2009/2022) au sein du cabinet Atelier Avocats que nous fonderons ensemble. C’est un moment d’initiatives entrepreneuriales visant à poser les bases du développement d’une structure que nous avons créée.
En 2020, le temps me paraît venu de l’engagement ordinal au sein du barreau de Bordeaux. J’ignore alors que nous allons connaître collectivement des moments de secousse (grève dure à l’encontre de la réforme des retraites, période covid-19). La détermination, le travail acharné de Christophe Bayle, Bâtonnier de l’ordre des avocats, de Caroline Laveissière, Vice-Bâtonnier, la confiance qu’ils m’ont témoignée dans mes initiatives et propositions achèvent de me convaincre de l’impérieuse nécessité de défendre âprement et au quotidien les intérêts d’une profession plurielle.
Aujourd’hui encore, les missions en qualité de membre du pôle confraternel en soutien à nos consœurs et confrères, de la cellule anti-discrimination du barreau, de délégataire du Bâtonnier depuis 2020 auprès des juridictions sociales (Conseil de prud’hommes et chambre sociale de la Cour), de responsable du pôle Territoires du barreau dont il s’agit de décliner les synergies et initiatives, de membre du jury CAPA, m’ont permis d’avoir une vision des besoins de notre barreau, de ses aspirations, du travail qu’il reste à accomplir.
En 2022, vous m’avez élu administrateur de la CARPA Sud-Ouest dans un contexte que l’on savait alors dégradé. Aux côtés des administrateurs et salariés investis de la caisse, nous avons collectivement participé à son redressement.
Désormais seul associé du cabinet Atelier Avocats, je suis soutenu par deux collaborateurs dynamiques Rémy Tauzin et Valentin Guérard. Ils nous permettent de conduire un travail en équipe précieux, sans lequel mon engagement ordinal ne pourrait se faire sereinement.
Au terme de près de deux mandats en qualité de membre du conseil de l’ordre, je sais les attentes de notre barreau, les adaptations auxquelles il s’est conformé, j’en connais davantage les confrères et consœurs dévoués et bienveillants, j’en perçois les doutes. Ils en font la force et l’unité que nous entendons servir.